Découvrez comment gérer la solitude face à la montée de l’individualisme
13 juillet 2020
Le récent mouvement de pseudo-solidarité dans le cadre du Covid-19 semble désormais bien loin. La peur pour sa propre vie entrainant une protection personnelle (imposée par le confinement) a entrainé de manière collective un sentiment de culpabilité vis-a-vis des gens affrontant le terrain, obligeant la société à devoir soulager sa conscience par ce mouvement. Il rejoint quelque part à mon sens l’opportunisme relationnel, oscillant entre considération et mépris en fonction des besoins personnels des individus et du contexte. L’état des lieux est loin d’être encourageant, et la peur post-confinement est toujours présente, entrainant une nouvelle montée de l’individualisme. Si ce mouvement sociétal n’est pas dérangeant pour les personnes ayant leur propre bulle du bonheur répondant à la matrice (maison, CDI, mariage, enfants), les personnes seules peuvent se trouver encore plus isolées, entrainant une souffrance trop souvent ignorée. Cet article va vous donner des pistes pour mieux gérer sa solitude dans un tel contexte, mais aussi d’une manière plus générale.
l’état des lieux: Une montée de l’individualisme nourrie par la peur collective
La crise du covid-19 a fortement contribué à créer une forme de paranoïa collective. La société s’est donc vu affublée d’une peur se présentant en fait sous différents aspects:
- Peur d’être malade
- Peur de la mort
- Peur de perdre son emploi (récession économique)
- Peur de perdre ses biens matériels
- Peur de la remise en question d’une union (qu’elle soit sacrée par un mariage ou non)
L’être humain a donc pour réflexe premier de devoir protéger ses chers acquis, par peur que son modèle de vie et le pseudo-bonheur qui y est lié puisse s’effondrer. Devoir protéger son territoire si péniblement acquis devient donc une priorité, l’autre pouvant être perçu comme une une rivalité.
En toile de fond, la manipulation médiatique de masse vient de manière corollaire renforcer cette psychose collective, mettant en exergue à profusion une montée de la délinquance (prêtez attention au nombre de fois où le mot “sous le choc” est prononcé au cours d’un journal télévisé par exemple) qui peut venir à son tour menacer les modèles établis de chacun.
En outre le modèle néo-libéral et capitalistique favorise le culte de l’égo et l’accumulation de biens matériels. Les spécialistes en marketing sont d’ailleurs très bien placés pour être capables de générer des besoins, alors qu’ils n’existent pas à la base.
Les récents signes favorisant le sentiment inconscient de solitude
De nombreuses personnes seules dans la vie ressentent de plus en plus cette montée de l’individualisme, sans forcément pouvoir expliquer pourquoi. Poser des mots concrets sur ces signes permet de mieux comprendre pourquoi ce ressenti prend de l’ampleur. Il est avant tout lié à ce qui passe par ce qu’on appelle en PNL notre système de représentation (Visuel, auditif, kinesthésique, olfactif, gustatif).
D’une manière synthétique, voici plusieurs nouveaux signes ayant fait leur apparition récemment:
- “ghettoïsation” des lieux d’habitation pour se protéger de l’extérieur: mise en place haies, portails, vérandas en hauteur pour être imperméable à l’extérieur.
- Mise en avant de sa bulle familiale sur les réseaux sociaux: publication de photos familiales sur Facebook, instagram ou whatsapp venant valider la conformité avec la matrice (exemple de citations vues: “ma petite tribu”, “déjà 7 ans de bonheur”, etc…
- Manque de réciprocité et d’intérêt pour l’autre dans les échanges sociaux: par exemple si on demande à une personnes comment elle vas, et qu’on n’a pas cette question en retour (bien, et toi ?)
- Culte de l’égo et de l’image pour les dernières générations
…
La liste n’est pas exhaustive, mais l’inconscient enregistre toutes ces données, qui ont un impact difficile sur votre système de représentation interne (valeurs, croyances), qui, si vous êtes d’une nature empathique ou compassionnelle viennent en opposition à votre modèle.
Pourtant, ces modèles sociétaux sont (j’y reviendrai dans un futur article) soumis à la loi de l’impermanence. Tout ce que ceux de la matrice ont acquis peut s’effondrer du jour au lendemain, raison pour laquelle il est essentiel de comprendre que le bonheur est dans l’être et non dans l’avoir.
Combien de cadres ont d’ailleurs conscientisés cet aspect, certains partant de postes à haute-responsabilités, pour aller élever des chèvres en province…
Et, à ce stade, il est important de comprendre que l’on peut être dépressif dans une villa de 1000 mètres carrés, et dans l’illumination d’une cellule de prison, comme le fût Nelson Mandella. Bien entendu, il s’agit içi d’une généralisation extrême, sachant qu’une palette d’états intermédiaires existe.
“Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme” – Nelson Mandella
Mais alors comment mieux gérer sa solitude dans tout ça ?
Mon premier conseil est d’avoir une posture interne équilibrée entre le développement de votre vie personnelle, et l’ouverture aux autres: vous devez penser à votre épanouissement en fonction de vos valeurs et objectifs, mais en étant dans l’ouverture, l’échange et la compassion avec autrui. Ces derniers vous le rendront, et vous vous sentirez beaucoup plus entourés que sur un mode de fonctionnement autocentré.
Mon second conseil est qu’il vous faut conscientiser que le bonheur est dans l’être et non dans l’avoir. En effet, il vous faut sortir de l’illusion d’un bonheur lié aux possessions matérialistes, même si on peut facilement comprendre que l’argent contribue à la sérénité d’esprit. Et si il est illusoire de penser qu’on peut être heureux en étant surendetté, il est aussi illusoire de penser qu’on sera plus heureux en possédant plus (ce qui est d’ailleurs une problématique récurrente chez certaines personnes).
Mon troisième conseil est que vous devez contribuer à votre évolution intérieure de manière permanente. Cette phase peut passer par un travail en thérapie si vous en êtes à ce stade, au développement personnel si vous avez réglé la majorité de vos problèmes avec votre passé, et pourquoi pas votre développement spirituel.
Savoir vous entourer un entourage bienveillant sera mon quatrième conseil. Nous en parlerons dans un article ultérieur, mais sachez mener un nettoyage régulier dans votre environnement relationnel, en fonction de votre évolution. En vous entourant de personnes dans le partage, votre sentiment de solitude sera fortement amoindri, pour laisser place à un emplissement intérieur de partage, d’écoute. Vos relations doivent matcher avec vos valeurs humaines.
Donner pour recevoir sera mon mon cinquième conseil. Un levier puissant pour sortir du sentiment de solitude est de consacrer du temps aux autres (sans pour autant déséquilibrer sa vie personnelle). Quelques pistes auxquelles vous pourriez penser:
- Faire des maraudes auprès des SDF l’hiver (si vous êtes humaniste)
- Vous inscrire dans des associations correspondant à vos passions
- Participer à des sorties favorisant les activités collectives (onvasortir.com par exemple).
- Vous inscrire dans un club de sports pour socialiser
Il est en outre important de comprendre que l’attitude de “victimisation”(nous y reviendrons aussi dans un article ultérieur) est à proscrire quant à votre situation.
Vous devez sortir de l’attente dans le fait que les autres viennent à vous. C’est en commençant à faire des choses pour vous et en étant proactifs que vous vous créerez un nouvel environnement relationnel, et que vous pourrez partager, et donc sortir du sentiment de solitude!
Bien entendu, il est illusoire de penser que si vous êtes confrontés à la dépression vous pourrez atteindre cet pro-activité, cela équivaudrait à courir alors qu’on porte un plâtre. Il vous faudra passer par un accompagnement thérapeutique au préalable pour en sortir progressivement (si vous êtes sur la régions de Saint-Étienne, n’hésitez pas à consulter mon espace consultations en hypnose).
J’espère que vous aurez aimé cet article, et qu’il vous sera bénéfique pour une vie remplie de belles relations.
Yvan Dupuy
Hypnothérapeute et psychopraticien
Un FAQ sur les questions fréquemment posées sur le sujet:
Qu’est ce que l’individualisme en sociologie ?
L’individualisme privilégie la défense des intérêts personnels, par rapport à tout ce se rapporte aux groupes sociaux.Quelles sont les conséquences de la solitude ?
Mal vécue, la solitude peut avoir de sérieuses répercussions tant au niveau physique, émotionnel et psychique.
https://www.alternativesante.fr/stress/solitude-ses-impacts-sur-la-sante-et-comment-y-remedierComment bien vivre son célibat ?
Mieux vivre son célibat passe par une sortie de la posture d’attente, et une prise en main de sa vie personnelle.
https://reussirlamour.com/bien-vivre-celibat%E2%80%89/